Il y a un mois, je faisais un parallèle dans ces colonnes entre le coût des technologies de l’information et le coût de l’énergie, en particulier pour le transport. Le premier diminue, le second augmente. Les deux sont en partie concurrents lorsqu’il s’agit de communiquer, de rencontrer, d’échanger.
D’où la question légitime de l’évolution des usages, vers moins de déplacement et plus de communication « virtuelle ». Difficile à appréhender ? Les Echos publient aujourd’hui une statistique de la fédération française des automobile clubs et des usagers de la route :
La circulation routière a diminué en France de 0,2% en 2004 et de 1,2% en 2005, à 398 milliards de kilomètres, soit le niveau de 2001.
Le prix des carburants en est-il la raison principale ? C’est certainement une raison importante.
Ceci dit, on ne consomme guère plus de carburant qu’il y a 10 ans (29 millions de mètres cube en 2005 contre 28,8 en 1996).
Et les voitures consomment de moins en moins: de 8,3 l/100km en 1990 à 7 l/100km en 2004, soit 19% de moins, ce qui absorbe une partie de l’augmentation du prix des carburants.
A l’heure où les enjeux de la planète commencent à porter sur les besoins primaires, alimentation et énergie, les technologies de l’information peuvent peut-être contribuer au développement durable en offrant une alternative au déplacement coûteux en énergie dans le besoin d’échange entre les hommes ?