Thierry Breton nous a fait hier lors de l’AG de l’EBG un brillant discours sur l’état de la France et comment la préparer à « l’économie d’après ».
Le constat est simple : 9 milliards d’individus dans 25 ans (soit +50% par rapport à aujourd’hui), plus de la moitié au-delà de 65 ans en France et dans les pays développés, il faut les nourrir. Donc conserver nos 5% de la population active travaillant dans la filière agricole.
Comme ces 9 milliards consomment de l’énergie, il faudra aussi penser à développer une filière de production d’énergie non fossile, pour laquelle fort heureusement la France n’est pas mal placée, avec 85% de son énergie produite sur son sol, grâce au nucléaire et à l’énergie hydroélectrique.
Ceci dit, si les êtres humains ont toujours mangé, ils n’ont pas toujours consommé autant d’énergie. Sur le premier point, on notera avec intérêt l’intervention plus tôt dans l’après midi de Pascal Roussarie, de l’observateur du Cetelem (qui observe les tendances de consommation): il rappelait que les dépenses alimentaires des ménages étaient en baisse, y compris dans le temple de la bouffe qu’est la France.
Optimisation industrielle probablement. Mais qui indique que face à un besoin primaire réputé incompressible, on arrive quand même à faire des économies.
Quant à la consommation d’énergie, à quoi sert-elle ? Entre autres à se déplacer, et là, indicateur intéressant, les français, vus dans leur globalité, roulent de moins en moins, comme l’indique une statistique parue dans Les Echos d’aujourd’hui. Peut-être parce que les technologies de l’information leur permettent de se rencontrer sans se déplacer ?
Les NTIC influencent les usages. Et pourraient réduire la consommation d’énergie : l’Electronic Business Group est déjà l’Energy Business Group !
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